En arrivant à La Criée, tout de suite sur la droite, dans une grande cagette, il y avait des cerises. Elles luisaient dans le soleil du matin, bien rouges, bien rondes.
En mai, arrivent les cerises puisqu’au début du printemps on a vu les cerisiers fleurir. On se régale d’une première poignée qu’on amène à la maison en disant : « les premières cerises ! ». On en accroche aux oreilles des enfants pour en faire des pendants d’oreilles. Plus tard dans la saison, on fera du clafoutis et on discutera de savoir s’il faut garder les noyaux ou pas dans la préparation.
On s’est dit, toujours en extase devant la cagette de cerises, qu’il y avait là une de ces infimes certitudes dont parle Kathleen Dean Moore dans son beau livre Le petit traité de philosophie naturelle : quelque chose qui reste encore sûr dans ce monde chaotique, un repère, et un émerveillement tout à la fois devant l’infini du monde.
Quelle infime certitude souhaiteriez-vous partager ici ?
la criée
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La question du lundi : le temps des cerises.
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Moisson.
Etre suffisamment en forme pour faire les vitres.
Bien avancer dans le nouveau gilet taille 12 mois prévu pour S. En effet, ce jour-là, on avait salle d’attente, comme d’autres ont poney ou poterie.
S’émerveiller devant les feuilles naissantes de la vigne vierge plantée à l’automne.
Faire un bon nombre de cookies à la framboise pour que les amies venues dîner ne repartent pas les mains vides.
Prendre l’habitude de faire la bise à la kiné qu’on voit quand même depuis plusieurs mois ; et ce n’est pas fini.
En passant devant un immeuble, remarquer le romarin fleuri. Aller y frotter les mains et sentir ensuite la bonne odeur fraîche.
Aller à La Criée faire les courses de légumes : artichauts, asperges, blettes, … sans oublier le pain.
Planter de la menthe dans un coin de la cour et dire aux voisins qu’ils pourront en prendre, cet été, quand ils en auront besoin, pour le thé ou pour le taboulé.